¤ Histoire (1o lignes minimum) : Dix-sept ans d’existence pittoresque, plongés dans un monde noir, fermé, comme si le jeune homme était dans une bulle, Dix-sept ans de solitude. La vie est comme un fleuve, il faut savoir l’emprunter sans couler, ce qu’il n’a pas sut faire, il coula… Stagnant au fond, la lumière est pour lui une chose d’oubliée, enfermé dans la solitude, il n’y a plus d’échappatoire, et maintenant ? Il ne sait pas, il ne sait plus, et ça n’a que peut d’importance. Son passé, il tente de l’oublier, s’il veut être ce qu’il désire, il n’a pas à être ce qu’il a un jour était, il n’y a plus qu’à s’inventer, une nouvelle vie.
Le 9 septembre 1988.
Le nez dans un livre, des lunettes aux fines branches posées sur le bout de ce dernier, un homme d’une vingtaine d’années attendait depuis plus d’une heure dans un couloir, sur un siège. Jambes croisés, l’air tendus et impatient, il jetait de temps à autre des coups d’œil sur une porte blanche. L’homme était grand, et des cheveux noirs lui tombaient devant les yeux. Un air préoccuper, presque angoissé, ternissait son visage. Et voila qu’enfin un cri enfantin résonne dans tout l’hôpital, alors que le jeune homme lève les yeux de son livre. Un fin sourire étirant peu à peu son visage, un homme de blouse blanche sort enfin de la salle, les gants tachés de sang.
- C’est un garçon. Félicitation.
Un sourire chaleureux étira le visage du jeune homme alors qu’il entrait dans la salle, voyant pour la première fois son fil.
- Bonjour, Jasper.
[…]
Jasper, 3 ans
Trois ans ont passés depuis le premier passage de cette histoire funeste, ou du moins qui s’annonce funeste. Retiré dans le coin d’une pièce aux rideaux sombre et troués par les mites. Assis à même le sol froid et dur de sa chambre, alors que l’après-midi pointait le bout de son nez, Jasper restait prostré sur lui-même, un livre usé et ancien sur les genoux. Assis en tailleur, ses cheveux noirs carbones lui tombant doucement devant les yeux, le jeune gamin était absorbé par ses lectures, et pas n’importe quel livre ! Provenant de la bibliothèque de l’université d’Oxford, cela faisait de lui un des livres à ne jamais laisser traîner aux mains d’un jeune enfant, sauf à celle de Jasper. Sachant déjà lire, le gamin explorait nuit et jours la pièce remplis d’antiques sciences. Légèrement courbé, ses doigts fins parcourant les pages avec une rapidité élevée, l’autre tenait la reliure avec précaution… Un livre est comme un trésor, il faut en prendre soin, n’est-il pas, Jasper ?
Voila déjà que les cris de son frère et de sa sœur le perturbe, ne peuvent-ils jamais rester calme ? Se levant lentement, fermant avec précaution le livre, le jeune garçon sortit de la pièce, aboutissant dans l’immense bibliothèque d’Oxford. Tournant entre les étagères, passant devant des piles de livre, il reposa son puits de science, sortant de la bibliothèque. S’asseyant sous le doux soleil d’une après-midi d’été, Jasper prit un insecte qui trainait dans l’herbe, le manipulant au grès du vent chaud…
[…]
Jasper, 5 ans
- Mais arrête de bouger Dave !
Une voix déjà dure et rauque, une silhouette fine qui est début sur une autre silhouette, plus grande que lui, un autre garçon. Pyramide humaine, pour que Jasper puisse attraper un livre hors de sa portée. Les doigts le frôlent, et soudain, ils sont tous par terre. Le premier garçon nommé Dave rigole à plein poumon, alors que Jasper garde son silence de mort, se relevant et s’époussetant. Un regard méprisant, voila ce qui fut le seul merci pour son frère ainé.
S’asseyant confortablement dans un fauteuil de velours rouge, il souffla sur la couverture du livre. Le titre se découvrit enfin « Les Fleurs du Mal – Baudelaire ». Pourquoi ce livre ? Peut-être car il est le dernier à n’avoir été lus par Jasper... Le livre s’ouvre lentement, l’odeur âcre d’un vieux livre monte lentement dans la pièce. Le papier était ancien, l’écriture douce et suave, les vers se lisaient, pardon, se dévoraient. Des étoiles plein les yeux, le jeune homme ne voyait plus, ne voyait pas le temps filé, ni l’après-midi passée.
- Jasper ?!
Il releva doucement la tête, fixant de ses yeux cerclés d’or son père. Contrairement à son caractère habituel, avec son cher paternel, il n’était pas aussi insociable qu’il l’était avec les autres. Le fixant avec un air de dire « Quoi je lis ? >< », cette frimousse tira un sourire au grand homme.
- Ta mère souhaite aller à une conférence de « médium », tout le monde dans la voiture.
Une conférence de médium ? Quoi, aller voir un charlatan dans une conférence avait un intérêt maintenant ? Soupirant bruyamment, abandonnant à contre cœur sa douce lecture qu’était les Fleurs du Mal, Jasper accompagna en trainant des pieds son père jusqu’à la voiture de la famille Hargreaves. Fixant le paysage défilé, enfermé dans ses rêves d’autres mondes, où la poésie serait la maîtresse de tous les meurs et de tous les vices, Jasper attendit lentement que le voyage qui séparait Oxford du lieu inconnus de la conférence se déroule. Vaguement, perdus dans son monde de rêverie Jasper ne fut tiré de cet étrange état que quand les freins de la voiture familiale ne crissèrent sur la route humide.
La foule, le bruit, les chaises froides, voila tout ce qu’il y avait ici, dans cet endroit qui, pour Jasper était dénué de tout intérêt : aucun livre. Retenant un bâillement, le petit prit place sur sa chaise, inconfortable et horriblement exposée au soleil. Jasper posa son regard cerclé d’or sur la femme, car oui, le médium était une femme. Réduisant un insecte en poussière, l’air perdu dans le vague, dans ce monde où il voyait des personnes qui n’étaient point là, où il se laissait à entendre des voix oubliées.
- Le garçon avec les cheveux noirs et les yeux vert doré là…
Jasper releva la tête à l’entente de cette description qui lui correspondait.
- Vient ici mon garçon.
Jasper ne dit rien, interrogeant ses parents du regard, ils lui firent signe d’y aller, qu’il ne se passerait rien. Lentement, sous les regards intéressés de la foule. Telle une bête curieuse, il devait se montrer, lui et son allure spectrale, il devait se découvrir tout en gardant son mystère. Calme, froid, il se dirige lentement vers l’estrade où se trouvait la femme, la fixant.
- Comment tu t’appelle ?
- Jasper.
Ce seul mot fut sa seul réponse, par sa voix grave et rauque à cause de son mutisme. La médium le fixait avec ses petits yeux marrons qui ressemblaient à ceux d’une mouche derrière ses lunettes. Jasper ne dit rien, attendant ce qu’elle avait à lui dire.
- Tu sais, Jasper, tu as un don…
Penchant légèrement la tête sur le côté, le gamin de cinq ans avait parfaitement compris, mais feignait de ne pas savoir.
- Les cartes seront tes alliées, tes prédictions s’avéreront juste, tient pose une question.
Le gamin regarda ses parents, avant de demander à voix basse.
- Mon père sera toujours aussi gentil avec moi ?
La voyante lui dit de choisir une carte, il en tira une au pur hasard, un squelette était dessiné sur cette carte. Le médium parut un instant inquiet, avant de lui faire ce signe négatif de la tête. Une série de malheur commençait…
[…]
Jasper, 9 ans.
Lui qui avait eut si peur d’un jour perdre l’amour du seul parent qu’il aimait, voila que sa pire crainte se réalisait. Le Jasper de neuf ans ne réapparaissait plus au grand air, sa mère pleurait les soirs dans sa chambre, alors que le père de ce dernier rangeait le fouet dont il se servait, soirs après soirs. Jasper restait prostré dans un coin de sa chambre, le dos ensanglanté, alors que sa petite sœur, Mary. Elle chantait, doucement à voix basse, alors qu’elle plaçait lentement des serviettes humides sur le dos d’un frère qui ne semblait être que l’ombre de lui-même. Pourquoi se faisait-il battre de la sorte ? Jasper ne le savait, mais son père devait être fou. Bousculant brutalement sa mère, tous les soirs le géniteur de Jasper venait dans sa chambre, le fouettant jusqu’au sang, en disant que c’était soi-disant pour le bien du jeune garçon. Et lui, il serrait les dents, et se taisait, résigné.
Aucun bruit, aucune parole, juste le murmure de sa sœur. Jasper tourna vers elle son regard cerclé d’or. Il avait toujours était seul, et voila que la dernière personne en laquelle il avait confiance le trahissait. Perdu et éperdu, il ne savait que faire. Peu à peu, il s’habituait à la présence de sa sœur, et lâcha enfin un seul mot.
- Merci.
[…]
Jasper, 11 ans.
- Jasper, j’ai peur, maman et papa ne sont toujours pas rentrés…
Une chemise tâchée de rouge sang était pendue à l’autre bout de la pièce, alors que trois ombres étaient dans la pièce. Deux assises sur le lit, la plus grande avait pris dans ses bras la plus petite, et la dernière ombre, près de la fenêtre, le dos légèrement voûté, se tenant sur ses pieds avec difficultés. Jasper se tourna d’un coup vers sa sœur et son frère, un éclair stria le ciel derrière lui. Sa sœur tremblait dans les bras de son frère aîné, alors que Jasper réduisait en miette un insecte. Réfléchissant le jeune gamin était tourmenté ; les cartes l’avaient prévenu qu’une chose de néfaste se passerait aujourd’hui. Brusquement, il épingla l’insecte qu’il maniait de ses longs doigts.
Jasper s’approcha lentement de sa sœur, avant de lui chuchoter à l’oreille.
- Ne pleure surtout pas, Mary…
Il s’éloigna lentement d’elle, regardant Dave.
- Protège-la.
Un pourquoi s’éleva, et la seule réponse fut la sirène de police qui avançait dans l’allée d’Oxford. Jasper remit sa chemise, descendant les escaliers le premier, ouvrant aux confédéraux avant même qu’ils ne toquent. Jasper les fixa, il savait.
Il savait déjà que ses parents étaient morts.
Jasper regarda lentement la voiture qui emmenait sa sœur et son frère loin de lui, de nouveau seul. Il ne dit rien, alors que la gangrène lui pourrissait le cœur. Seul, seul, il était juste seul. Un homme sortit alors de l’ombre, après avoir regarder le dossier que Jasper était allé faire il y a plusieurs années. Il avait compris qu’il n’était pas normal, il savait que les autres le haïssaient à cause de cela. L’homme se tourna vers lui, lui tendant la main.
- Viens, Jasper.
Il avait une voix qui ne laissait aucun non possible, et le jeune garçon le suivit docilement, sans protester. Il ne rechigna même pas quand il lui dit de monter dans la voiture noire aux vitres teintées. Jasper se laissa emporté il ne savait trop où, par un homme qu’il ne connaissait pas. Les plaies dans son dos étaient encore sanguinolentes, si bien que la douleur le laissait silencieux. Il se présenta enfin, alors qu’ils entraient dans la ville de Winchester. Son nom était Roger, même si Jasper doutait que se fut son véritable nom, et il emmenait notre héros dans un orphelinat pour surdoué. La Wammy’s House, la maison des successeurs de L. Jasper avait bien entendus parler de ce détective plus que brillant, et secrètement il l’admirait, l’enviait. L’opportunité de le remplacer s’offrait à lui, et lentement il commençait à savoir ce qu’il voulait faire. Lentement, il devenait celui qu’on allait nommer Justice… Le cinquième.Mais tout comme Mello,Jasper fut envoyé dans un Pensionnat 'normal'.
¤ Les groupes qui sont vos amis : Presque tous
¤ Les groupes qui sont vos ennemis : Des personnes plutôt..
¤ Vos projets futurs : Un but ? Bien sûr, nous en avons tous un dans la vie, et Justice n'échappe pas à cette règle. Se faire un nom dans la société, sortir de l'anonymat, devenir enfin quelqu'un, en prenant la place du plus grand détective du monde: L. Voila son but premier. Et bien entendus, s'il pouvait se permettre d'être enfin avec la belle Haruhi, Jasper ne dirait pas non... Pour atteindre ses buts, il n'y a pas trente-mille solution: être le seul en course.
¤ Groupe désiré : Sportif